La démission de Trudeau : le bon, le mauvais et le pire pour les jeux d’argent au Canada
L’année 2025 a commencé par une onde de choc politique pour les Canadiens : le premier ministre Justin Trudeau a annoncé sa démission. Cette décision fait suite à des pressions croissantes dues à des sondages d’opinion défavorables et à des appels de membres de son propre parti libéral réclamant son départ.
« Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections, et il est clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne pourrai pas être la meilleure option pour cette élection »
a déclaré Trudeau aux journalistes.
Le Canada traverse une période sans précédent, et avec la reprise des travaux parlementaires prévue seulement en mars 2025, de nombreuses incertitudes planent sur l’avenir du pays et sur le secteur des casinos en ligne au Canada. Avant cette démission surprise, des progrès avaient été réalisés concernant le projet de loi S-269, aussi appelé Loi-cadre nationale sur la publicité des paris sportifs.
Alors que des questions demeurent sur le projet de loi et l’industrie des paris sportifs au Canada, explorons les aspects positifs, négatifs et problématiques de la démission de Trudeau et ses répercussions sur les règlements de jeux d’argent au pays.
Les aspects positifs de la démission de Trudeau
L’une des principales raisons de la démission de Trudeau est la baisse marquée de sa popularité auprès des Canadiens, alimentée par la crise du coût de la vie, la hausse des prix alimentaires et d’autres facteurs.
Un changement devenait nécessaire si le Parti libéral espérait rester au pouvoir. Avec la démission de Trudeau, le parti dispose d’un délai pour désigner un successeur capable de regagner la confiance et le soutien des citoyens.
Sous la direction de Trudeau, le projet de loi S-269 a connu des retards importants, et aucune décision claire n’a été prise quant à sa mise en œuvre. Pour l’industrie du jeu, cette démission pourrait offrir l’opportunité de mettre en place des règlements plus cohérents. Les parties prenantes espèrent depuis longtemps des lignes directrices nationales qui remplaceraient les systèmes provinciaux fragmentés.
Avec une nouvelle direction, le Canada pourrait aussi adopter des régulations plus strictes pour protéger les personnes vulnérables montrant des signes de dépendance au jeu, instaurer une législation pour contrer les casinos « gris » sans licence valide, et enfin, faire avancer le projet de loi S-269.
Les aspects négatifs de la démission de Trudeau
Une préoccupation majeure pour le secteur des paris sportifs et les règlements de jeux d’argent réside dans la fermeture temporaire du Parlement. Dans son discours, Trudeau a mentionné que la gouverneure générale avait accepté sa demande de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars.
Cela signifie que toutes les activités parlementaires, y compris les discussions sur le projet de loi S-269, sont suspendues.
Ce manque de progrès laisse les opérateurs et les joueurs dans l’incertitude, contraints de se fier à des règlements provinciaux variés, dont l’application et la portée diffèrent. Sans cadre fédéral, les opérateurs « gris » pourraient continuer à prospérer, exposant ainsi les joueurs canadiens à des risques.
Le projet de loi S-269 visait à établir un cadre national pour réguler la publicité des paris sportifs au Canada, avec des règles strictes pour protéger les jeunes et les individus à risque contre les excès de publicités. Malheureusement, malgré son adoption par le Sénat fin 2024, il n’a jamais été soumis à la Chambre des communes, en raison de désaccords entre libéraux et conservateurs sur certains aspects du texte.
Avec un Parlement paralysé jusqu’à mars 2025, les priorités législatives risquent de se concentrer sur d’autres enjeux urgents. Les règlements sur les jeux d’argent et le projet de loi S-269 pourraient alors être relégués au second plan, ce qui serait un coup dur pour l’industrie et les joueurs canadiens.
Le pire – Un bouleversement politique majeur au Canada
Les mois à venir s’annoncent marqués par un bouleversement politique important, avec des incertitudes concernant le leadership du Parti libéral et l’avenir du pays. Trudeau a évoqué que le parti choisirait un nouveau chef dans les mois suivants, mais les partis d’opposition pourraient exiger des élections générales en avançant une motion de censure.
Pour l’industrie du jeu, cette instabilité politique crée un environnement difficile pour les entreprises et les investisseurs. Les retards législatifs pourraient freiner les opportunités de croissance, obligeant les opérateurs à adapter leurs stratégies en fonction des règles provinciales plutôt que d’attendre des directives fédérales.
Contrairement aux élections précédentes, où un chef semblait se démarquer, les actuels leaders des partis libéral, conservateur et néo-démocrate affichent tous des cotes d’impopularité supérieures à leurs cotes de popularité. Cela suscite des inquiétudes quant à l’avenir politique du Canada et son impact sur divers secteurs, y compris celui des jeux d’argent.





